Château "La Rivière" | Fronsadais

Un lieu charge d'histoire De Charlemagne...

 

C'est au printemps 769 que Charlemagne, achevant la conquête de l'Aquitaine, établit un camp fortifié au confluent de l'Isle et de la Dordogne, donnant ainsi son nom au pays de Fronsac, la "Citadelle des Francs". Sur les restes d'une tombelle gallo-romaine, dont on devine encore les traces au milieu des bois, le jeune empereur fut le bâtisseur du premier château de la Rivière, forteresse défensive aux marches de son empire.

 

 

A partir du XIIème siècle, la famille de l'Isle préside aux destinées des lieux...et ceci pour près de cinq siècles. Entre croisades en Terre Sainte et participation aux innombrables conflits de la guerre de Cent Ans, parfois sous la bannière des lys de France, le plus souvent aux côtés des léopards plantagenets, comme en témoigne leur blason, ces seigneurs féodaux trouvent le temps de vendanger leurs coteaux. La rivière qui baigne leurs vignes, la Dordogne - à qui ils doivent le nom de leur domaine et sur laquelle ils n'hésitent pas à exiger droit de passage - leur permet d'acheminer leur vin jusqu'à Bordeaux, et au-delà, jusqu'en Angleterre et en Irlande.

En 1553, Gaston de l'Isle est maire de Bordeaux et construit l'actuel château, dont la partie principale est achevée en 1577.

...et aux Campet de Saujon

 

 

Le temps des forteresses et des combats révolu, le domaine de la Rivière devient, par alliance, la propriété des comtes de Saujon. Le vin de Fronsac réputé à la cour du roi, le vignoble de la Rivière est agrandi, drainé, tandis que les bois entourant le château sont transformés en un de ces jardins "sauvages" à l'anglaise, tant prisés par le Siècle des Lumières. La dernière représentante de ces propriétaires cultivés et raffinés est Marie-Charlotte Hyppolite de Campet de Saujon. La jolie confidente de Jean-Jacques Rousseau, celle que l'on appelle "l'Idole du Temple", est contrainte de vendre son domaine fronsadais en 1794 comme bien national. Mais aujourd'hui encore, à l'ombre des platanes, le charmant "bain des dames" lui rend hommage...

Depuis lors...

 

 

 

Depuis le début du XIXème siècle, bien des propriétaires différents se sont succédés. Mais tous ont témoigné du même enthousiasme et du même attachement à ce lieu si particulier : les Massé de Corneilles, à qui le château doit son étonnante restauration sous la direction de Viollet-Le-Duc et de son élève Dutoit ; J. Balluteaud qui peuple les formidables caves souterraines d'étranges tables et bancs de pierre destinés à la célébration de la dégustation ; Jacques Borie, qui à partir de 1962, reconstitue admirablement le vignoble et en fait, avec 59 hectares, le plus important du Fronsadais. Depuis 2003, James Grégoire, sous le charme de ce domaine unique, prend en mains sa destinée. Grâce aux conseils de Claude Gros (notre œnologue conseil), il s'attache aujourd'hui à perpétuer la tradition d'excellence des vins nés et élevés sur les terres de la Rivière.